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illuminated hideout 4.0
the quarantine
installation / 2009

avec Anders Grønlien



La galerie est une ancienne boutique de petite taille située dans une rue où la chaussée est largement surélevée par rapport au trottoir et la dissimule. En vitrine, deux gants, telles les mains d’un monstre imaginaire, sont exposés. Dans l’obscurité de la pièce un tas de boîtes en carton, fabriquées selon les dimensions irrégulières du réaménagement de la galerie et à des échelles diverses, s’étale devant le mur du fond, qui a été prolongé afin de condamner l’accès à l’arrière-boutique où se situent les commodités (bureau, toilettes, rangement) de la galerie.
Depuis l’intérieur de l’unique boîte entre-ouverte surgit de la fumée et un rayon de lumière qui vient éclairer une photographie. Celle-ci, réalisée dans l’espace dorénavant confiné, met en scène les galeristes habillés des gants en silicone vus précedemment par le spectateur. Ces prothèses ont été fabriquées par les artistes sous la supervision de Brian Wade, maquilleur et sculpteur effets spéciaux pour le cinéma (The Thing, Terminator, Gremlins, ...). Elles ont été conçues à partir du moulage des mains d’un des galeristes, qui constituent leur empreinte intérieure.
L’installation a refondé l’histoire-géographie de l’espace d’exposition en lui inventant une arrière-boutique fait d’éléments mystérieux, cachés et stockés, mais constitués à partir du présent: le réaménagement architectural, l’empreinte du corps des galeristes.


Papier opaque, fumée, éclairage, boîtes en carton,
prothèses en silicone, son, c-print

Galerie ETC - Global Locals, Galerie NTK
Prague, République tchèque


Cliquez ici pour voir un reportage vidéo sur l'exposition fait par Artycok TV (en Anglais).

Cliquez sur l'image pour voir des vues de l'installation

Présentation de l'exposition par Markéta Vinglerová, commissaire

illuminated hideout 4.0 - the quarantine
Avril – Mai 2009

Michael Gimenez and Anders Grønlien travaillent ensemble depuis plusieurs années. Leurs trois dernières expositions (AVU, Meetfactory et Entrance Gallery) sont connectées, et l’installation à etc. galerie en est la continuité. Il s’agit d’un projet cadre dans lequel les auteurs placent l’espace des galeries ainsi que leurs commissaires dans le rôle de média. Ils traitent l’espace comme un matériau à part entière, le transforme et créent des installations évoquant une atmosphère de déjà-vu. Le visiteur a eu l’expérience d’une situation similaire auparavant – pas l’installation actuelle, bien qu’ils créent une sensation que nous avons déjà ressenti lorsque nous sommes plongé dans une perception visuelle intense, si facilement accessible au travers du cinéma de genre.
C'est un mélange de réalité et de fiction recherchant les limites d’une œuvre d’art ou expérimentant l’apesanteur alors que l’on flotte à travers l’espace (HyperspaceModule 1.0, Playing with space, 2008). Le moteur de ces éléments, à la sémantique propre, est proche des séquences cultes et des icônes des films de Science-fiction. La subtilité du travail artistique est étayé par sa perfection formelle. Dans le cas de l’exposition Illuminated Hideout 4.0, The quarantine à la galerie etc., les auteurs ont collaborés avec Brian Wade, maquilleur et sculpteur effets spéciaux reconnu.
Le résultat est une photographie effrayante d’un extraterrestre (un dérivé des commissaires de la galerie) qui a envahit la galerie. Les autres éléments de l’installation se réfèrent sémantiquement au film noir Kiss me deadly (1955). Les artistes ont choisi la forme irrégulière de l’espace d’exposition comme modèle, qu’ils ont multiplié sous la forme de boîtes proportionnellement diminuées, pour l’installation, l’une d’elles est directement liée à la scène d’une lumière très absorbante. Une atmosphère mystérieuse entre réalité et décor de cinéma: la galerie est transformée en une mise-en-scène.